Chirurgie gynécologique
Chirurgie gynécologique
Notre équipe médicale
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Les domaines de prises en charge
Le gynécologue prend en charge notamment :
- la chirurgie gynécologique,
- la chirurgie de la statique pelvienne : incontinence urinaire et prolapsus,
- la chirurgie cancérologique pelvienne et mammaire,
- la chirurgie de l’endométriose et de la douleur pelvienne,
- la gynécologie médicale,
- la stérilité,
- la stérilisation tubaire.
Les techniques chirurgicales dite mini-invasives, soit par cœlioscopie ou par hystéroscopie, sont privilégiées. Ces techniques permettent une hospitalisation courte, par exemple 2 à 3 nuits pour une ablation de l’utérus, ou quelques heures pour une chirurgie de l’incontinence urinaire.
La clinique Jules Verne compte 9 chirurgiens gynécologues et 2 gynécologues médicales. Ce sont les Dr Anne-Sophie D’Arailh et Perrine Massart qui pratiquent exclusivement la gynécologie médicale.
La chirurgie des trompes et des ovaires
La kystectomie ovarienne est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever un kyste de l’ovaire. Elle se pratique le plus souvent par coelioscopie (mini incisions avec une caméra sans ouverture de l’abdomen) en hospitalisation ambulatoire. En fonction de l’aspect ou de la taille du kyste, une laparotomie (ouverture de l’abdomen) suivie d’une hospitalisation de quelques jours peut également être nécessaire. Elle permet de conserver l’ovaire et le kyste est envoyé pour analyse histologique. L’intervention peut aussi parfois altérer la réserve en ovocytes de l’ovaire ce qui fait que tous les kystes ne sont pas à opérer. L’indication opératoire est portée en fonction de la taille, de la persistance, des caractéristiques de l’image à l’échographie et de la présence de signes associés (douleur, infertilité, âge…).
L’ovariectomie correspond à l’ablation chirurgicale de l’ovaire. C’est une intervention qui se pratique le plus souvent par cœlioscopie (sans ouverture de l’abdomen) en hospitalisation ambulatoire (une seule journée).
En cas de kyste volumineux, une ouverture du ventre (laparotomie) peut s’avérer nécessaire.
Cette intervention est indiquée principalement en cas de kyste de l’ovaire en fonction de ses caractéristiques à l’échographie et au scanner.
Elle peut parfois aussi être réalisée chez certaines femmes prédisposées génétiquement (gène BRCA) pour éviter que ne survienne un cancer de l’ovaire (chirurgie prophylactique).
Chez une femme jeune, si un seul ovaire est enlevé, cette intervention n’entrainera pas de ménopause.
Avant l'intervention
Le bilan comprend une consultation avec le chirurgien au cours de laquelle la décision opératoire est portée.
L’échographie pelvienne, réalisée souvent par voie vaginale permet de confirmer le diagnostic. Elle permet également de faire un bilan des lésions associées des organes de voisinage, l’utérus en particulier. L’ovariectomie peut être réalisée seule ou associée à une hystérectomie en fonction des indications.
Une IRM et une prise de sang avec le dosage de marqueurs peuvent compléter le bilan.
Une visite avec l’anesthésiste au moins 48 heures avant l’intervention (hors urgence) est réalisée.
Déroulement de l'intervention
L’entrée en hospitalisation s’effectue le jour même de la chirurgie.
Celle-ci s’effectue le plus souvent sous anesthésie générale par cœlioscopie. Après avoir gonflé l’abdomen à l’aide de gaz, la caméra et les instruments chirurgicaux sont introduits à travers de minimes incisions de la paroi abdominale. L’ovaire est détaché de la paroi pelvienne et de l’utérus en réalisant la coagulation des vaisseaux qui l’irriguent. Les ovaires sont envoyés à l’analyse histologique. L’intervention dure environ 45 à 60 minutes selon les cas.
Après l'intervention
Après 2 heures de surveillance en salle de réveil, vous serez de retour dans votre chambre. La sortie a lieu le jour même si l’intervention a lieu en ambulatoire, le lendemain sinon. Des antalgiques sont prescrits et une visite post opératoire programmée environ un mois plus tard. Le traitement anticoagulant n’est pas systématique. Les résultats de l’analyse seront restitués lors de la consultation post opératoire. Le sport peut être repris après accord un mois après l’intervention. Les fils sont résorbables et ne nécessitent pas d’être retirés. L’arrêt de travail à prévoir est d’environ quinze jours.
La salpingectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à réaliser l’ablation de la trompe.
La trompe est l’organe qui permet le transport du spermatozoïde et de l’ovocyte, puis de l’embryon jusque dans l’utérus, lorsqu’une grossesse est désirée.
Cette chirurgie est nécessaire lorsque la trompe est remplie de liquide (hydrosalpinx), infectée (abcès de la trompe ou pyosalpinx) ou est le siège d’une grossesse extra-utérine.
Elle peut aussi être réalisée lors d’une hystérectomie (ablation de l’utérus) pour diminuer le risque de cancer de l’ovaire.
L’opération se déroule la plupart du temps sans ouverture de l’abdomen par cœlioscopie et en hospitalisation ambulatoire.
Avant l'intervention
Une visite avec un anesthésiste est réalisée et un bilan préopératoire vous est prescrit.
Pendant l'intervention
L’intervention se déroule la plupart du temps par cœlioscopie sous anesthésie générale. L’opération dure environ 30 minutes, une ou les deux trompes peuvent être enlevées. Ceci vous sera bien entendu précisé avant la chirurgie.
Après l'intervention
La sortie a lieu le jour même (hospitalisation ambulatoire). Des antalgiques vous seront prescrits ainsi qu’un arrêt de travail d’environ une à deux semaines. Un rendez-vous post opératoire a lieu environ un mois plus tard. Tout signe anormal (fièvre, douleur abdominale intense…) avant cette consultation doit vous amener à consulter.
Il s’agit d’une grossesse qui se développe en dehors de l’utérus, principalement dans la trompe.
Cette pathologie ne peut pas aboutir à la naissance d’un enfant vivant mais à une hémorragie interne si on la laisse évoluer.
Ce saignement peut donc entrainer un risque vital et la grossesse extra utérine constitue fréquemment une urgence de prise en charge en gynécologie.
Diagnostic
Il peut être fait en urgence devant des douleurs et/ou un malaise brutal et nécessiter une intervention chirurgicale immédiate.
Le diagnostic peut sinon être fait de façon moins urgente devant des saignements, des douleurs modérées, associées la plupart du temps à un retard de règles ou une mauvaise évolution des hormones de la grossesse (BHCG).
L’échographie est, avec le dosage des hormones de la grossesse (BHCG), l’examen complémentaire indispensable. Elle est pratiquée par voie abdominale et vaginale.
Le traitement
La grossesse extra-utérine peut parfois être traitée médicalement. On utilise alors un médicament appelé Méthotrexate. Ce médicament nécessitera un bilan sanguin avant l’administration et un suivi de la décroissance avec négativation de l’hormone de grossesse BHCG.
Lorsqu’une intervention chirurgicale est nécessaire, la trompe peut parfois être conservée (salpingotomie) ou ôtée (salpingectomie).
L’intervention se déroule la plupart du temps sous anesthésie générale par cœlioscopie (sans ouverture).
Pendant l'intervention
La plupart du temps l’intervention se déroule par cœlioscopie sous anesthésie générale. L’abdomen est rempli de gaz CO2 puis les instruments chirurgicaux et une caméra sont introduits à travers de minimes incisions de la paroi abdominale. Ceci permet d’opérer en visualisant l’image sur un écran sans avoir à ouvrir le ventre.
L’épanchement de sang s’il est présent est aspiré et la trompe est inspectée. En fonction des constatations, il peut être décidé d’essayer de conserver la trompe (salpingotomie) ou il peut être nécessaire de l’enlever (salpingectomie). Si la trompe est conservée, elle est ouverte sur quelques millimètres et la grossesse est aspirée. L’intervention dure de 30 à 45 minutes environ.
Après l'intervention
La sortie a souvent lieu le lendemain. Si la trompe a été conservée, une surveillance de la décroissance des hormones de la grossesse (BHCG) doit être réalisée de façon hebdomadaire jusqu’à négativation. Cette surveillance n’est pas nécessaire si la trompe a été enlevée.
Une injection sera réalisée si vous êtes de groupe sanguin rhésus négatif.
Un rendez-vous post opératoire a lieu environ un mois après l’intervention.
L’arrêt de travail à prévoir est d’environ une à deux semaines. Le sport peut être repris 1 mois plus tard et les bains dès que la cicatrisation est acquise.
Les fils sont résorbables et ne nécessitent pas d’être enlevés.
La stérilisation tubaire est une intervention visant à oblitérer la trompe dans un but de contraception définitive. Il ne s’agit pas d’une méthode de contraception réversible.
La méthode de stérilisation par hystéroscopie consistant à mettre en place dans chaque trompe un dispositif appelé ESSURE n’a actuellement plus cours.
De ce fait, la ligature de trompe s’effectue aujourd’hui au cours d’une cœlioscopie sous anesthésie générale par mise en place d’un clip ou coagulation section de chaque trompe.
Il s’agit d’une intervention effectuée en hospitalisation ambulatoire.
Elle nécessite un délai de réflexion de 4 mois minimum, authentifié par un document signé de première demande et un autre de confirmation à l’issue de ce délai.
Cette intervention est donc irréversible. L’efficacité est de 99.5% ce qui signifie que des grossesses sont possibles après une ligature de trompes mais sont rares.
Avant l'intervention
Une visite avec votre chirurgien a lieu. Il vous en explique les bénéfices et les risques qui sont à mettre en balance avec les autres moyens de contraception disponibles. Le consentement à l’intervention est signé.
Une visite avec un anesthésiste est réalisée.
Dans certains cas, une consultation d’éthique peut être proposée.
Pendant l'intervention
Elle se déroule sous anesthésie générale par cœlioscopie et dure environ 20 minutes.
L’abdomen est rempli de gaz CO2 afin de pouvoir créer un espace de travail.
Les instruments chirurgicaux et une caméra sont ensuite introduits à travers de minimes incisions de la paroi abdominale. Ceci permet d’opérer en visualisant l’image sur un écran sans avoir à ouvrir le ventre.
Un clip de Filshie est mis en place sur chaque trompe ou une coagulation puis section de chaque trompe est réalisée.
Après l'intervention
La sortie a lieu le jour même sous antalgiques simples.
Un arrêt de travail d’une semaine est à prévoir.
La visite post opératoire n’est pas systématique. Les fils sont résorbables et ne nécessitent pas d’être ôtés.
La chirurgie de l’utérus
L’hystérectomie est une intervention chirurgicale visant à enlever l’utérus. L’utérus est un organe situé entre la vessie et le rectum qui intervient dans la reproduction et responsable de la survenue des règles chaque mois.
On peut réaliser une hystérectomie totale si le col de l’utérus n’est pas conservé ou une hystérectomie subtotale si le col est conservé. Dans ces deux cas, l’hystérectomie peut être associée à l’ablation des ovaires et des trompes (annexectomie) ou à leur conservation (hystérectomie inter-annexielle).
L’hystérectomie ne modifie pas objectivement la qualité des rapports sexuels. Si les ovaires sont conservés, l’hystérectomie n’entraine pas de ménopause. Les seules conséquences seront une absence de règles et l’impossibilité de grossesse.
L’intervention peut être indiquée en cas d’hémorragies génitales non résolues par le traitement médical, de pathologies pré cancéreuses ou cancéreuses de l’utérus, de la trompe ou de l’ovaire, d’endométriose de l’utérus (adénomyose) ou de fibromes. Elle peut être associée dans le cadre du traitement d’une descente d’organes (prolapsus).
Avant l'intervention
Une visite avec votre chirurgien est réalisée avant l’intervention. Il vous expliquera l’indication, les bénéfices et les risques de l’intervention. Il vous indiquera également de quelle façon il la réalisera. La consultation avec un anesthésiste est obligatoire plus de 48 heures avant le geste (sauf urgence) ainsi qu’un bilan pré opératoire.
Pendant l'intervention
L’intervention dure en moyenne une heure à une heure trente et peut se dérouler de trois manières différentes.
Par cœlioscopie : Elle est menée sans ouverture du ventre à l’aide d’une caméra et d’instruments introduits à travers de minimes incisions de la paroi abdominale. L’utérus est enlevé par l’orifice vaginal si l’hystérectomie est totale, par un orifice de trocart après morcellation si le col est conservé.
- Par voie vaginale : Le col est systématiquement enlevé et l’intervention menée par les voies naturelles. La seule cicatrice est une cicatrice au fond du vagin. Cette voie peut être indiquée en cas de prolapsus (descente d’organe) et d’utérus bien mobile de petite à moyenne taille.
- Par laparotomie : L’opération est menée après une ouverture de l’abdomen. Ceci peut être rendu nécessaire en cas d’utérus très volumineux, dans certaines pathologies cancéreuses ou en cas de difficultés opératoires. La convalescence est dans ce cas plus longue.
Après l'intervention
Un court séjour hospitalier est nécessaire ainsi qu’un arrêt de travail de 3 à 4 semaines. L’hospitalisation peut dans certains cas se dérouler en ambulatoire. Un traitement anticoagulant est souvent prescrit. Un petit saignement par voie vaginale est fréquent. Les relations sexuelles et les bains sont contre indiqués (douches permises) pendant 1 mois. Le sport peut être repris 1 à 2 mois après. Tout signe anormal doit vous faire consulter votre chirurgien (fièvre, douleur, saignement abondant)
Le fibrome est une tumeur bénigne développée au dépend du muscle de l’utérus (myomètre). Il peut être unique ou multiple et de taille variable. La chirurgie réalisée sera différente selon le nombre de fibromes à traiter, leur localisation et leur taille.
Si le fibrome est majoritairement situé en dehors de l’utérus, on parle de fibrome sous séreux, dans la paroi du muscle de fibrome intra-mural et à l’intérieur de la cavité de fibrome sous-muqueux.
Définition
La myomectomie est une intervention chirurgicale permettant de conserver l’utérus lorsqu’une grossesse ultérieure est désirée ou en cas de refus d’une hystérectomie.
Les problèmes posés par les fibromes sont différents en fonction de leur taille et de leur localisation.
Les hémorragieslors des règles ou ménorragies sont observées en cas de fibrome sous muqueux ou intra-mural.
Les compressions des organes de voisinages sont observées en cas de fibrome intra-mural ou sous séreux volumineux. Le fibrome peut alors appuyer sur la vessie et donner des signes urinaires (envies fréquentes ou pollakiurie par exemple). Il peut également comprimer l’intestin ou l’uretère (conduit qui draine l’urine du rein à la vessie). Il peut appuyer sur une veine et augmenter le risque de phlébite.
Certains fibromes peuvent entrainer une infertilité (surtout sous muqueux et à moindre degré intra-mural).
Enfin les fibromes peuvent devenir douloureux en cas de nécrose (défaut d’oxygénation du fibrome).
Ce n’est qu’en cas de signes cliniques ou d’augmentation de volume qu’une intervention est évoquée. Il n’est pas forcément souhaitable d’intervenir sur un fibrome asymptomatique.
Le diagnostic est posé par l’examen clinique et l’échographie. Dans certains cas une IRM est réalisée.
Déroulement de l'intervention
Le fibrome sous muqueux est traité par une hystéroscopie opératoire
Dans les autres cas, l’intervention est menée sous anesthésie générale par cœlioscopie ou laparotomie (ouverture du ventre) en fonction du nombre et de la taille des fibromes.
Après l'intervention
- La durée d’hospitalisation est variable, de 24 à 48 heures en cas de cœlioscopie à quelques jours en cas de laparotomie.
- Des saignements vaginaux modérés sont habituels.
- La sortie aura lieu avec une ordonnance d’antalgiques et parfois d’anticoagulants.
- Les bains, les rapports sexuels et le sport ne seront permis qu’après la visite post opératoire.
- La durée de l’arrêt de travail varie de 3 à 4 semaines.
- Tout signe anormal doit vous amener à consulter (fièvre > 38,5°C, des douleurs, un arrêt du transit intestinal avec vomissements…)
La chirurgie de la fertilité
Cette chirurgie est indiquée dans le cadre d’un désir de grossesse et fait le plus souvent suite à un bilan de fertilité anormal.
2 objectifs peuvent être recherchés :
- Optimiser la fertilité naturelle
- Optimiser la prise en charge en Aide Médicale à la Procréation, notamment en vue d’une fécondation in Vitro
Les interventions principales sont :
- Chirurgie de l’utérus : retrait d’un polype, retrait d’un fibrome, corrections de malformations utérines ( Synéchies = cicatrices internes, cloison, agrandissement de cavité)
- Chirurgie de la trompe : lorsque celle-ci est bouchée ou altérée.
- Chirurgie de l’ovaire :
- Retrait d’un kyste ovarien
- Drilling ovarien ( création de microperforation dans l’ovaire permettant dans certains cas d’optimiser l’ovulation)
- Alcoolisationde kyste endométriosique (permettant leur destruction chimique sans abimer l’ovaire)
- Chirurgie du pelvis en général :
- Endométriose : destruction ou retrait de lésions proches de l’utérus, des trompes et des ovaires gênant la fertilité.
- Adhésiolyse au niveau de l’abdomen et du pelvis : destruction d’adhérences (accolement entre les organes après une infection, une interventio, de l’endométriose)
- Bilan complet « mécanique » : vérification de toute l’anatomie fonctionnelle des organes permettant la reproduction avec optimisation de celle-ci si besoin.
La chirurgie vulvaire et vaginale
Ce type de chirurgie est réalisée par voie naturelle exclusive, parfois assistée par le Laser. Les interventions principales sont :
- Vaginoplastie : correction de modifications anatomiques du vagin
- Vulvo-périnéoplastie : correction de modifications anatomiques de la vulve, notamment en cas de cicatrices douloureuses après un accouchement.
- Kystes vulvo-vaginaux : Retrait ou drainage des kystes de la vulve et du vagin
- Nymphoplastie : réparation des petites lèvres lors d’une hypertrophie uni ou bilatérale.
- Destructions de lésions, notamment condylomateuses (verrues génitales)
L'endométriose
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique de la femme en âge de procréer qui se caractérise par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, colonisant d’autres organes avoisinants. C’est une maladie complexe aux symptômes variés selon les femmes touchées, qui se traduit le plus souvent par des douleurs durant les règles, les rapports sexuels, douleurs pelviennes, et est une source fréquente d’infertilité. Ses causes sont également mal connues, associant plusieurs facteurs qu’ils soient liés aux menstruations, facteurs hormonaux génétiques ou environnementaux.
Le cancer de l'endomètre
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la cavité utérine et qui permet l’implantation et le développement de l’embryon lors de la vie génitale. Le cancer de l’endomètre est caractérisé par une prolifération de cellules endométriales malignes qui se multiplient et forme une tumeur. Il s’agit du 2ème cancer gynécologique après le sein chez la femme. Il survient plus fréquemment après la ménopause.
Il est favorisé par le diabète, la surcharge pondérale et parfois un facteur génétique.
Le dépistage
Le cancer de l’endomètre n’est pas dépistable par le frottis mais peut être suspecté en cas de saignements vaginaux après la ménopause.
Tout saignement après la ménopause doit vous faire consulter.
Les examens complémentaires
Une échographie du pelvis est réalisée à la recherche d’un épaississement anormal de l’endomètre. Dans ce cas, un prélèvement peut être réalisé en consultation à l’aide d’une pipelle de cornier: c’est la biopsie d’endomètre. L’analyse de ce prélèvement permettra dans certains cas de confirmer le diagnostic. Si celui-ci n’est pas réalisable, une hystéroscopie (examen de l’intérieur de l’utérus à l’aide d’une caméra) et un curetage est programmé au bloc opératoire.
Une fois le diagnostic posé, une IRM est réalisée permettant d’apprécier l’extension dans la paroi utérine et les ganglions loco-régionaux.
Le traitement
Il est défini en fonction du type histologique de cancer, de son agressivité (définis suite au prélèvement) et de l’extension de la tumeur.
Ce traitement sera validé au sein d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui regroupe des médecins des diverses spécialités concernées (chirurgien, chimiothérapeute, radiothérapeute, anatomopathologiste)
La chirurgie est le traitement principal. Il peut s’agir d’une hystérectomie avec ablation des ovaires ou d’une chirurgie plus large comportant une hystérectomie avec ablation des ovaires, une ablation des ganglions lombo-aortiques (ablation des ganglions situés autour de la veine cave et de l’aorte) et pelviens et du tablier graisseux situé sous l’estomac (épiploon).
Le principal risque chirurgical est un risque hémorragique et transfusionnel lié à une plaie vasculaire. Les autres risques sont représentés par le risque de conversion en laparotomie (nécessité d’ouverture de l’abdomen en chirurgie classique), de plaie digestive ou de l’uretère, d’épanchement lymphatique (lymphocèle), d’infection, de gonflement des membres inférieurs (lymphoedème). Le risque de complication thrombo-emboliques (phlébite ou embolie pulmonaire) est rare mais grave et justifie le port de bas de contention et des anticoagulants en post opératoire.
L’hospitalisation est courte, de 2 à 3 jours en moyenne.
La radiothérapie externe et la curiethérapie vaginale sont, sauf exception des cancers inopérables, utilisées pour compléter la chirurgie.
La chimiothérapie est indiquée en fonction du type histologique et/ou de l’extension de la maladie.
Le cancer de l'ovaire
Les ovaires sont des organes pairs situés de chaque côté de l’utérus. Ils sont responsables de la sécrétion des hormones (œstradiol et progestérone) et des cellules de la reproduction (ovocytes).
Le cancer de l’ovaire est dans la majorité des cas développé à partir des cellules de la surface. Il s’agit d’un adénocarcinome épithélial. Il survient essentiellement après la ménopause, entre 60 et 70 ans.
Dans certains cas, il peut y avoir une prédisposition familiale
Diagnostic
- Le diagnostic clinique
Les signes sont tardifs et peu spécifiques.
Au stade précoce, il n’y a souvent aucun symptôme et le diagnostic se fait alors de façon fortuite lors d’un examen réalisé pour une autre demande. Progressivement, avec le développement de la tumeur, on peut voir apparaitre des douleurs ou ballonnements abdominaux, une constipation, une envie fréquente d’aller uriner, des difficultés à s’alimenter, une augmentation de volume de l’abdomen, une sensation de pesanteur dans le ventre, un essoufflement…
- Les examens complémentaires
Pratiqués après l’examen clinique, ils permettent de préciser le diagnostic.
Le premier d’entre eux est l’échographie abdominale et pelvienne.
Celle-ci sera ensuite complétée par un scanner abdominal précisant l’extension de la maladie.
Une prise de sang avec dosage des marqueurs tumoraux (Ca 125) est effectuée. Attention, l’élévation du Ca125 n’est pas suffisante pour porter le diagnostic et son élévation peut avoir d’autres causes que le cancer.
Le traitement
- La chirurgie
Le traitement est principalement chirurgical et consiste à retirer les deux ovaires, l’utérus, les trompes, l’épiploon (tablier graisseux sous l’estomac) et les ganglions le long des axes vasculaires. Il faut de plus enlever toutes les localisations tumorales, ce qui peut nécessiter des gestes de résection digestive par exemple. Cette chirurgie est menée par laparotomie (à ventre ouvert) par une cicatrice verticale. Elle vise à ne pas laisser de tumeur en place (chirurgie sans reliquat tumoral ou R0). Si ce geste opératoire n’est pas possible sans laisser une partie importante de la tumeur en place, le traitement doit commencer par une chimiothérapie qui permet de faire régresser les lésions et d’envisager l’intervention dans un second temps.
La place du traitement conservateur (laissant l’utérus et l’ovaire sain en place) est très limitée. Ce traitement ne peut se concevoir que dans les stades débutants chez une femme avec un désir de grossesse.
- La chimiothérapie
Elle est très souvent indiquée soit avant la chirurgie (situation néoadjuvante), soit après la chirurgie (situation adjuvante) pour compléter l’acte chirurgical et limiter le risque de récidive.
Le projet personnalisé de soins qui valide l’ensemble de votre traitement sera décidé, comme pour tous les autres cancers, au sein d’une RCP qui réunit les différents spécialistes concernés (chirurgiens gynécologues, oncologues, pathologistes…)
- L’hospitalisation
Il s’agit d’une hospitalisation de plusieurs jours en chirurgie conventionnelle. La durée est fonction de l’étendue du geste opératoire effectué.
Après l’intervention, des anticoagulants vous seront prescrits ainsi qu’un traitement antalgique.
Le résultat des analyses effectuées vous seront donnés et expliqués en consultation post opératoire.
La surveillance
Un suivi tous les 4 à 6 mois est effectué de façon alternée entre le chimiothérapeute et le chirurgien.
La surveillance s’effectue à l’aide de l’examen clinique, du dosage du marqueur Ca 125 et d’un scanner.
Le cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus se développe à partir des cellules du col de l’utérus.
Le col de l’utérus est la partie étroite et inférieure de l’utérus reliant le corps de l’utérus au vagin. Il est constitué de deux parties : l’endocol du côté du corps de l’utérus et l’exocol du côté du vagin. Presque tous les cancers du col de l’utérus sont des carcinomes, c’est-à-dire des cancers qui naissent au niveau de la couche superficielle (ou épithélium) de la muqueuse tapissant le col.
Le cancer du sein
La Clinique Jules Verne abrite une Clinique du Sein, qui propose une prise en charge d’excellence, avec une offre globale qui associe toutes les expertises médicales et para-médicales, et un suivi spécialisé et personnalisé aux patientes.